ASPMAD – Rapport annuel 2021
ÉDITORIAL
L’art de ne rien lâcher !
UN CLIMAT DE CONFIANCE ET DE SÉCURITÉ
Merci à Matthieu Reymond
LE MOT DE NOTRE NOUVEAU PRÉSIDENT
Cette année nous a forgé pour le futur
6 OCTOBRE 2021
Assemblée générale extraordinaire au Casino d’Orbe
SOINS PALLIATIFS
Rôle et collaboration avec les CMS
VACCINATION À DOMICILE
Une réponse portée par un travail et une réflexion collectifs
LES «PETITES BLEUES» DES CMS
Renouvellement partiel de la flotte des CMS du Canton
LE CMS DE GRANDSON DANS SES NOUVEAUX LOCAUX
Le choix du site, la préparation, le déménagement
RESSOURCES HUMAINES
La transformation de la fonction RH à l’ASPMAD
RECONVERSION PROFESSIONNELLE
L’exemple de Mme Stéphanie Aubort
ÉVOLUER DANS L’ORGANISATION
Le parcours de Mme Fanny Jenni
JOURNÉE NATIONALE AIDE ET SOINS À DOMICILE
Un thème essentiel : le recrutement dans les métiers de terrain
PLAN D’ACTION POUR DIMINUER LE RECOURS AUX INTÉRIMAIRES
Un retour aux sources pour le Pool d’appoint
L’ACTIVITÉ EN CHIFFRES
Heures de prestations par CMS
Heures par groupes de prestations
Répartition des heures facturées en 2021
Nos bénéficiaires
FINANCES
Chiffres clés
Bilan au 31.12.2021 et au 31.12.2020
Compte de résultat au 31.12.2021 et au 31.12.2020
Soins palliatifs
L’EMSP: rôle et collaboration avec les CMS


Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics ont mandaté des équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) pour les quatre régions vaudoises du Nord, du Centre, de l’Est et de l’Ouest. Ces équipes sont indépendantes structurellement des CMS. Pour notre région, l’EMSP dépend du Réseau Santé Nord Broye (RSNB). Nous avons demandé au Dr Tony Tai, coordinateur de cette équipe, et à Mme Colette Blattmer, infirmière référente au CMS d’Orbe, d’expliquer le rôle, l’organisation de l’équipe et la collaboration avec les CMS du Nord vaudois.
Soins palliatifs, fin de vie: quelle définition donner?
TT. Les deux sont souvent confondus. Les soins palliatifs recouvrent toutes les situations de maladies évolutives dans lesquelles l’objectif thérapeutique n’est pas la guérison, indépendamment de l’espérance de vie. On peut citer les cancers, mais aussi les maladies respiratoires et cardiaques graves, les maladies neurologiques comme la sclérose latérale amyotrophique ou la maladie de Parkinson. Leur impact est important sur la charge en soins des CMS et sur les proches, mais leur évolution est parfois lente. Les situations de fin de vie sont caractérisées par une dégradation rapide de l’état clinique de la personne (santé physique et / ou cognitive), une dépendance plus marquée, des symptômes plus lourds et, dans une fourchette de temps de quelques semaines, le décès prévisible du patient.
CB. Une situation de fin de vie pose en outre des questions relevant de l’accompagnement psychologique et de l’éthique: faut-il hospitaliser le.la patient.e dans une unité spécialisée? Faut-il envisager un séjour en EMS? Est-il possible de privilégier au contraire le maintien à domicile jusqu’au décès? Et dans cette hypothèse, quel est l’état physique et l’état d’esprit des proches aidants.es qui vont l’accompagner? Le.la patient.e a-t-il.elle formulé ses directives anticipées? Ces questions sont aussi importantes que les soins médicaux proprement dits.
Dans quelles circonstances intervenez-vous?
TT. En principe, lorsque l’on a affaire à des situations palliatives non complexes, notre expertise n’est pas requise. Le «déclencheur» de notre intervention, ce sont le plus souvent des symptômes qui s’aggravent. Par exemple dans les situations oncologiques où il faut gérer la douleur, adapter le traitement, évaluer l’impact sur la vie quotidienne et l’autonomie. Ensuite nous abordons les questions d’ordre éthique et psychologique.
Qui vous mandate?
TT. Notre fonctionnement est dit de «deuxième ligne». Nous intervenons à la demande des acteurs.trices de la première ligne: les CMS, le médecin traitant, l’hôpital pour un suivi à domicile, plus rarement le.la patient.e lui.elle-même ou ses proches. Nous pouvons aussi apporter notre aide lorsque la personne se trouve déjà en milieu hospitalier ou hébergée en EMS. Les autorités sanitaires vaudoises ont clairement défini le mandat des EMSP: elles ont un rôle de consultance, d’évaluation, d’appui aux prises de décision, mais elles n’ont pas été créées pour dispenser des soins directs. Il peut arriver toutefois que lorsque le médecin traitant n’est pas disponible, les médecins de l’EMSP interviennent dans la prescription des traitements médicamenteux. Je souligne que la collaboration avec les CMS est toujours excellente, et sans les CMS, l’impact de notre EMSP sur la qualité de vie des patients.es serait pour ainsi dire très modeste, puisque nous n’assurons pas directement les soins aux patient.e.s.
CB. Il faut ajouter que chaque CMS compte un.e infirmier.ère spécialisé.e en soins palliatifs. C’est une «personne ressource»: elle épaule les collègues référents.es et les ASSC. Généralement, il.elle consacre 10 % de son temps de travail aux situations palliatives.
Quelle est la composition de l’EMSP?
TT. C’est une petite équipe: elle comprend deux médecins représentant 1,2 EPT et quatre infirmier.ère.s à temps partiel représentant 2,6 EPT. En ce qui me concerne, mes fonctions de coordinateur représentent 30 % de mon activité en plus de mon activité médicale à 70 %.